Présentation du roman “Évolutions : L’Appel d’Archélyia”

Roman L’Appel d’Archélyia, d’Hélène DESTREM

Présentation

INFORMATION : le nom de la planète, Archélyia, se prononce [aʀkelija].

 

Illustration : Jean-Mathias XAVIER. Infographie : Audrey COZETTE. © Tous droits réservés, pour tous pays.

 

De l’écriture d’un tome II

 

Je pourrais passer des heures, là, à admirer cette superbe illustration de couverture, tant elle représente tout ce qu’est L’Appel d’Archélyia : un récit riche, lumineux, fascinant, aux intrigues sinueuses et entremêlées qui m’ont entraînée sur une lointaine planète, dans une autre galaxie. Ce récit s’est imposé comme une évidence dès la naissance des Archéryiens dans le tome I, Le Cri de la Terre, en 2018.

J’ai d’abord travaillé les personnages principaux dans le détail, les uns après les autres : caractéristiques psychologiques et physiques, particularités, goûts vestimentaires, passions, activités, liens entre eux, etc. Ensuite, j’ai écrit LA phrase trame du récit. Puis, le résumé. Puis, des scènes phares. Enfin, je me suis lancée dans la rédaction à proprement parler. J’ai ainsi suivi la méthode du “flocon de neige”, qui est similaire aux techniques d’écriture présentées dans l’excellent livre de John Truby : L’Anatomie du scénario.

Pour ce roman, je n’ai pas eu à souffrir du manque d’inspiration. L’histoire est venue facilement, toute seule, de manière extrêmement fluide. Il faut dire que les problématiques principales avaient été posées dans Le Cri de la Terre. Il ne me restait ici “plus qu’à” les exploiter. Ce fut très agréable d’écrire ainsi, de manière automatique, avec des musiques épiques de science-fiction (ICI ou LA, par exemple) qui sont, pour moi, très inspirantes. Les choses se sont corsées lorsqu’il a fallu passer le tout en V2, en 2023, afin d’enrichir la narration et de la rendre plus cohérente. Mais le plus dur aura été en cette année 2024, lors des réécritures et corrections qui ont transformé le roman en trois nouvelles versions, pour aboutir à l’histoire telle que vous allez pouvoir la lire.

Pourquoi le plus dur ? Parce qu’intellectuellement, L’Appel d’Archélyia est, de loin, le roman le plus exigeant que j’ai écrit, tant par la densité et la complexité de son contenu, que par l’énergie fournie pour le boucler en un temps limité. Car, à la fin du tome I, je m’étais engagée à publier la suite en 2024 ! Entre la gestion de Plumes Ascendantes, un emploi à temps partiel et la vie de famille, tenir ma promesse fut une sacrée gageure. Ces derniers mois ont été, pour mon esprit, exactement ce qu’ont été les Spartan races (j’ai accompli ma première Trifecta cette année !) : un dépassement de soi permanent. Ce fut épuisant, mais l’euphorie ressentie en franchissant la ligne d’arrivée, la fierté d’avoir surmonté tous les obstacles sans jamais baisser les bras, la satisfaction d’avoir eu le courage d’avancer malgré la fatigue, sans parler des chouettes rencontres le long du parcours, tout cela valait vraiment la peine !

En ce très beau jour de parution de mon cinquième roman, je suis crevée… et heureuse !

J’espère que L’Appel d’Archélyia comblera vos attentes et plus encore ! J’ai hâte de recevoir vos retours de lecture.

 

 

Les personnages

 

Les Archéryiens

Les Archéryiens sont des hybrides créés par les Archélyiennes, Svéa et Kaléya. Ils sont issus du croisement de l’ADN archélyien et de l’ADN terrien. L’hybridation a produit des êtres à la croissance plus rapide que leurs aïeux et aux capacités psychiques plus grandes que les Archélyiennes. Physiquement, ils sont dotés d’une longue antenne et de six doigts à chaque main, mais leur peau ne scintille pas. A l’instar de leurs “mères”, ils évoluent en binômes dès leur plus jeune âge : leurs antennes s’unissent deux à deux, permettant un partage psychique immédiat et quasi total.

Ils sont quatre-vingt, nés en deux “couvées”. Deux d’entre eux sont issus d’unions naturelles entre Archélyiennes et Terriens.

Et, parmi eux, six sont mis en avant dans le roman : Spaïa, Lythal, Cyrélaï, Anataï, Deneyël et Märeya.

Des croquis seront bientôt ajoutés.

 

 

Svéa et Kaléya, Artag et Riyel

 

Si vous avez lu Le Cri de la Terre, vous connaissez déjà ces personnages. Si ce n’est pas le cas, qu’attendez-vous ? 😉

Je vous invite à lire l’article publié le 21 juillet 2023, dans lequel je les présente.

Svéa et Kaléya, les Archélyiennes, sont bien sûr essentielles à L’Appel d’Archélyia. Tout comme les Andécavii Artag et Riyel, que vous retrouverez dans le troisième tome.

 

Svéa et Kaléya, par Jean-Mathias Xavier. © Tous droits réservés, pour tous pays.

L’Andécavi Artag, par Jean-Mathias Xavier. © Tous droits réservés, pour tous pays.

 

L’Andécavie Riyel, sous sa forme humanoïde, par Jean-Mathias Xavier. © Tous droits réservés, pour tous pays.

 

 

Quelques extraits

 

Extrait 1

Derrière la face cachée de la Lune. Janvier 2028 du calendrier terrestre ; lanuarii 4954 du calendrier archélyien.

 

Quoi qu’il lui en coûtât, Lythal ressusciterait ses rêves. Il avait bien mené ses parents à la mort pour les déclencher ; il ne pourrait rien faire de pire désormais.

L’Archéryien était assis sur sa couche, en lévitation au milieu d’une pièce aux murs pleins. De la lumière tamisée émanait des parois crème. L’enfant portait un pantalon noir déchiré et une chemise à manches bouffantes, couvertes de manchettes en cuir noir. Ses cheveux blancs mi-longs tombaient sur ses épaules. Jambes dans le vide, mains sur les cuisses, paupières closes : on eût dit qu’il méditait. Son attitude conférait à son visage une paix trompeuse.

Bientôt, la natte se mit à tournoyer sur elle-même, lentement d’abord, puis de plus en plus vite. Soudain emporté par la force centrifuge, Lythal fut éjecté du matelas. Il tournoya dans les airs sans réagir, avant de heurter une cloison de plein fouet. Celle-ci absorba le choc, offrant un contact moelleux au corps longiligne de l’enfant, lui évitant ainsi tout traumatisme. Lythal tomba au sol dans un bruit mat, sans aucun cri. Allongé face au plafond, il ouvrit les paupières et soupira. La voix de l’I.A. d’Alba Sustineo[1] s’éleva dans la pièce :

– Tu ne parviendras pas à t’infliger la moindre blessure en agissant ainsi. Je ne te laisserai pas faire.

L’enfant se redressa. Chaque jour depuis son enfermement, il essayait de se meurtrir. Non pas pour se châtier, mais pour provoquer les pensées oniriques qu’il avait peur de voir disparaître à tout jamais. Depuis qu’il avait été placé à l’isolement, il n’avait pas rêvé. Cela le rendait de plus en plus nerveux. Il craignait de perdre pied et de devenir fou s’il ne divaguait plus en songe. D’ailleurs, n’était-il pas déjà atteint par une certaine démence, à se comporter de la sorte pour raviver ses fantasmagories ?

L’Archéryien se leva et fit les cent pas, mains dans le dos, pour mieux réfléchir. Il n’avait que 9 ans, mais, en cet instant, il en paraissait dix de plus. Au bout de plusieurs allers-retours, il s’arrêta :

– Je veux voir Spaïa.

Le ton de sa voix était grave.

– Requête rejetée, objecta l’I.A.

– Tu lui as même pas demandé ! s’insurgea l’enfant.

– Les consignes sont claires : tu dois rester seul pour méditer tes actes durant un certain nombre de cycles solaires.

– Combien ? Ça fait déjà une semaine que je suis prisonnier ici !

– Réponse non autorisée.

Lythal soupira une nouvelle fois. Il alla se rasseoir sur sa couche, qui avait retrouvé son immobilité. Peu après, quelques coups furent frappés contre une porte. Lythal ne la vit qu’au moment où elle se dessina dans la paroi pour se diviser en quatre pans, qui glissèrent de part et d’autre, livrant le passage à un androïde. Ce dernier apportait un plateau-repas. La lumière tamisée se transforma en éclat qui fit plisser les yeux de Lythal. Le robot avança de quelques pas, la cloison se reforma derrière lui. Il salua poliment l’enfant, qui demeura muet, mais qui le fixait de son regard bleu aussi clair que la plus pure des topazes. Le synthétique, que ce genre d’intimidation n’affectait guère, se pencha à quelque distance du mutin, comme s’il allait déposer son chargement dans le vide. Immédiatement, une table surgit du sol pour accueillir le plateau. Lythal savait que le mobilier occasionnel disparaîtrait juste après qu’il eut fini son déjeuner, emportant avec lui ustensiles et restes de nourriture. L’androïde adressa une nouvelle formule de politesse à Lythal et repartit comme il était venu. L’enfant sauta de son lit, curieux de voir ce qu’on lui avait concocté en ce jour. Un demi-pamplemousse accompagné de sucre, une part de poisson pané entourée d’épinards à la crème, un yaourt nature bio et une pomme : un véritable repas de cantine terrestre. L’Archéryien bougonna :

– Est-ce que je pourrais avoir des plats moins ordinaires, la prochaine fois ? Quelque chose d’archélyien !

– Cette alimentation est parfaitement adaptée à ton état de nervosité. Sa frugalité doit t’aider à retrouver la paix intérieure, déclama l’A.S.[2]

– M’en fous de la bouffe de la Terre ! Je veux de la nourriture archélyienne plus consistante !

– Requête rejetée.

Lythal fut balayé par la colère. Non seulement il ne parvenait plus à rêver mais, en plus, il allait finir par avoir faim, ce qui ne ferait qu’aggraver l’état de manque psychique dans lequel il plongeait jour après jour. Son regard se posa sur le couteau dont la pointe était ronde. Tout était pensé afin qu’il ne pût être tenté de se mutiler. Mais il eut une idée.”

[1] Alba, en latin, signifie « blanc » et sustineo signifie « bouée ».

[2] A.S. : abréviation de « I.A. d’Alba Sustineo ».

 

Extrait 2

“Iraïny ne s’était pas laissé déconcentrer par les apparitions. Elle remarqua un mouvement entre deux maisons, à trente mètres sur leur gauche. Les données envoyées par le Salvum Spero confirmèrent la position des signaux inconnus. Tout se passa alors très vite. Iraïny fit deux pas en avant en grondant à l’intention de ses amis :

– Ils sont là !

La lueur face à Märeya tressauta, puis fusa par-dessus les vestiges des maisons, livrant l’Archéryienne, penaude, à la frustration.

Quant à Lythal, il percevait déjà le danger. La luciole qu’il observait l’instant d’avant en profita pour s’éclipser.

Les Archéryiens virent sortir de l’ombre deux êtres incroyables, qui fondirent sur Iraïny. Son antenne, pointée dans leur direction, scintillait de mille feux.

Les créatures étaient de couleur vert-gris. D’un buste cylindrique partaient vers le haut comme deux bras et vers le bas deux « jambes », de sorte que le corps formait un X. Les membres inférieurs se pliaient à la manière des jambes humanoïdes, dans un mouvement maladroit et saccadé qu’aucun pied ne venait amortir. Lythal se demanda comment ces individus pouvaient rester debout tant leur posture était incohérente. Pourtant, cela ne les empêchait pas de se mouvoir avec vélocité. Ces êtres ne possédaient pas de tête, ce qui déstabilisa les Archéryiens ; cependant, ils étaient sans aucun doute dotés d’un autre moyen de repérer chacun des adolescents, car ils se précipitèrent sur Iraïny.

Après un moment de stupeur, Lythal et Märeya reprirent le contrôle de leurs propres membres. Ils bondirent tout en préparant leurs jets psychiques.

Iraïny libéra son énergie. Un trait de lumière fendit l’air. Le premier opposant se déroba en roulant à terre avec une dextérité surprenante. Le second « courait » toujours dans sa direction. Il faillit la heurter de plein fouet, mais elle se jeta au sol à la dernière seconde, l’évitant de peu. Dans son élan, elle le fouetta de son antenne. De la sève bleue gicla du « bras » de l’agresseur. Iraïny se remit vivement sur ses pieds. L’autre ennemi s’était déjà relevé et accourait à nouveau. Il la chargeait. Il la percuta avec une telle violence que l’Archéryienne fut projetée contre la fontaine. Sa tête frappa la tranche du rebord de pierre ; Iraïny s’écroula, inanimée.

Au même instant, deux ondes d’énergie pure traversèrent les airs. La première frôla l’être blessé, qui parvint à l’esquiver. La seconde toucha l’autre attaquant au milieu du « buste ». Il tomba lourdement. Les Archéryiens foncèrent sur eux. Lythal lança un coup d’œil à Iraïny, qui ne bougeait toujours pas. Son antenne reposait sur le sol, immobile et sombre. Lythal sentit la colère monter en lui. Non : la fureur. Il allait massacrer cette chose. Alors que Märeya poursuivait le premier blessé, Lythal se rua sur celui qui était à terre. Mais, déjà, ce dernier reprenait conscience. Des racines aériennes jaillirent de toutes parts. Certaines vinrent combler, en un temps record, la blessure du buste en un tissage serré ; d’autres balayèrent Lythal. Fauché en pleine course, l’Archéryien roula au sol comme un fétu de paille. Le yan’y absorba une bonne partie du choc, protégeant le corps de l’adolescent. Lythal poussa pourtant un cri, davantage de surprise que de douleur. Lorsqu’il parvint à se redresser, il vit que l’être utilisait ses racines pour se déplacer à la manière d’un mille-pattes. L’Archéryien s’élança pour le rattraper. Hélas, il eut beau courir plus vite qu’un sprinteur lors d’une finale de Jeux olympiques, il ne réussit pas à atteindre sa proie. Il déchargea un nouveau rayon mortel. L’énergie heurta le sol à quelques centimètres de l’ennemi, pulvérisant les dalles. Le fuyard se hissa de justesse contre un mur. Il y rampa telle une plante grimpante. Ou une limace, car il laissait une trace bleue et gluante dans son sillage. Sûrement de la sève coulant encore de sa blessure.

Lythal arriva au pied du mur et bondit aussi haut qu’il le put pour tenter d’attraper l’être par n’importe quelle racine. Celui-ci lui échappa in extremis… avant de disparaître sur le toit.”

 

 

 

Présentation de l’auteure, Hélène DESTREM

 

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J’espère vous compter très bientôt parmi mes lectrices et lecteurs !
H.G.

 

 

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