Les métiers du livre

Ce mois-ci, pas d’article scientifique, mais un article visant à présenter les différents métiers de l’écriture, du livre et de l’édition. En effet, ces derniers temps, j’ai reçu pas mal de questions à ce sujet de la part de nombreux étudiants.

Faisons le point sur les missions, compétences et devoirs de chacun.

Dans cet article, vous trouverez une présentation des métiers suivants :

 

Les métiers du livre

Le monde de l’édition

 

Le métier d’écrivain(e)

« L’auteur ou écrivain est avant tout un amoureux des mots qu’il sait manier à la perfection. C’est un spécialiste de la langue française qui produit des écrits divers et variés, qu’il destine à être publiés ou utilisés comme matière première pour des projets ou des événements culturels ou artistiques. » (Source : Master 2 : Métiers du livre.)

L’écrivain(e) est un(e) artiste doté(e) d’une grande imagination. Il(Elle) possède des qualités rédactionnelles qui reflètent un excellent maniement de la langue française.

Ces compétences rédactionnelles sont centrales au métier d’écrivain(e). Elles peuvent s’acquérir en suivant des formations littéraires, telles qu’une Licence de Lettres, une Licence professionnelle ou un Master. L’écrivain(e) ne compte pas sur le correcteur ou sur l’éditeur pour effectuer ce travail d’écriture essentiel pour rendre son texte lisible, intelligible, cohérent et reflétant au mieux ses idées. En outre, il(elle) veille à employer un vocabulaire riche et varié. Pour cela, il(elle) n’hésitera pas à s’entourer de dictionnaires.

L’écrivain(e) fait progresser son style d’écriture en travaillant au quotidien (autant que faire se peut), régulièrement, sur des sujets éclectiques. Il(Elle) possède aussi un bon esprit d’analyse et de synthèse, important pour narrer, développer ou résumer des scènes d’action, de description, la psychologie des personnages, ou tout « simplement » – car cet exercice est loin d’être évident – pour rédiger un résumé.

Ainsi, le métier d’écrivain(e) ne repose pas uniquement sur son imagination, sur le travail de documentation qu’il(elle) va effectuer pour enrichir et rendre crédibles ses idées et son récit, puis sur le travail de rédaction. Ces trois étapes sont bien sûr les plus importantes, mais elles nécessitent d’être complétées et appuyées par une réelle maîtrise de la langue.

L’écrivain(e) est capable de se remettre régulièrement en question, afin de progresser dans son style et dans sa façon de raconter une histoire. L’écriture évolue tout au long de la vie, car l’écrivaine(e) lui(elle)-même évolue au fil de sa vie.

 

Liste d’écrivain(e)s d’imaginaire :

Liste non exhaustive.

 

Le métier de correcteur(trice) d’édition

« Le correcteur est majoritairement présent dans les mondes de l’édition et de la presse. Il est le garant d’une qualité de texte irréprochable, aussi bien sur le fond que sur la forme. Très présents dans les maisons d’édition, les relecteurs-correcteurs travaillent majoritairement sous le régime de l’auto-entreprise.

Le correcteur maîtrise parfaitement la langue française. Son sens de la lecture est particulièrement entraîné à déceler les fautes. Il doit s’assurer que les phrases ont un sens et vérifier la bonne syntaxe du texte. Il effectue des recherches afin de vérifier la cohérence des propos.

Le correcteur doit absolument posséder de bonnes compétences rédactionnelles et une maîtrise parfaite des règles grammaticales de la langue française pour repérer les irrégularités d’un texte. » (Source : fiche métier du Parisien Étudiant.)

Le(La) correcteur(trice) doit aussi faire preuve d’une grande capacité de concentration afin de ne pas relâcher son attention au fil du texte, ni au fil des heures passées devant l’écran ou le papier.

Une culture générale importante permet au(à la) correcteur(trice) de comprendre le contexte d’écriture et d’être pertinent(e) dans sa relecture et ses corrections.

Tout comme l’écrivaine(e), le(la) correcteur(trice) doit faire preuve de modestie. Il(Elle) doit toujours vérifier ce qu’il(elle) croit être correct, afin de faire progresser ses capacités à traquer les coquilles et autres maladresses. La langue française est bourrée d’exceptions et de particularités, qui nécessitent un apprentissage et une pratique réguliers. Suivre des formations au cours de sa pratique du métier lui permet de développer sans cesse ses compétences et ses connaissances.

Aucun diplôme n’est exigé pour devenir correcteur(trice), ce qui concourt au manque de reconnaissance du métier, pourtant essentiel dans l’édition. Pour autant, il est recommandé de posséder le même type de diplômes que pour devenir écrivain(e), afin d’acquérir de bonnes compétences rédactionnelles.

En outre, des formations existent pour parfaire son savoir-faire en matière de correction :

Les recommandations après plusieurs stages professionnels jouent un rôle important pour pouvoir exercer ce métier et être reconnu en tant que correcteur professionnel.

En outre, le(la) correcteur(trice) est soumis à quelques obligations : « La profession de relecteur(trice)-correcteur(trice) n’est pas règlementée. Toutefois, une éthique personnelle et le respect des commanditaires restent une norme, puisque le(la) correcteur(trice) est en lien avec des textes inédits.

Le(La) correcteur(trice) doit en effet garantir à ses clients que les manuscrits ne seront pas révélés, que les réécritures éventuelles se feront dans le respect de l’intention, du propos et du style de l’auteur. »  (Source : Portail autoentrepreneur.)

Différents types de corrections

 

Proposés par un(e) correcteur(trice) indépendant(e) :

La correction simple d’un texte consiste à traquer et à corriger les coquilles, les fautes de conjugaison et de grammaire. Pendant cette correction, le(la) professionnel(le) de l’écrit mettra en évidence les pléonasmes, les erreurs de syntaxe et autres mauvaises tournures de phrases, sans les corriger.

La correction approfondie d’un texte consiste à traquer et à corriger les coquilles, les fautes de conjugaison et de grammaire, comme lors d’une correction simple, mais aussi à réécrire partiellement le texte et à proposer des reformulations. Pour autant, ici le(la) correcteur(trice) ne se substitue pas à l’écrivain(e) et ne peut modifier le sens d’une phrase ou l’intention voulue par l’auteur(e).

Ensuite, le(la) correcteur(trice) soumet son travail au client pour validation. Il(Elle) effectue enfin une dernière relecture afin de s’assurer que l’ensemble des corrections a été pris en compte et qu’il ne subsiste aucune coquille.

Un service de corrections sera ouvert le mois prochain chez Plumes Ascendantes pour les écrivain(e)s qui souhaitent bénéficier de corrections sans aller jusqu’à la publication chez nous.

Effectués dans les maisons d’édition

La préparation de copie : “Dans un premier temps, la préparation de copie débute par une lecture approfondie pour traquer les erreurs de grammaire, de syntaxe et les coquilles diverses. Ensuite, il faut veiller à la cohérence du récit en général. Dans le cas d’un remaniement important du manuscrit, on appelle cela du « rewriting ».

Enfin, le contrôle de la qualité littéraire consiste à vérifier l’harmonie générale du document, tout en conservant le style de l’auteur. Ce travail, qui est confié à l’éditeur, exige une certaine pratique et une très bonne maîtrise littéraire et syntaxique.” (Source : PCA-CMB, “La préparation éditoriale”.)

C’est ce dont je m’occupe, entre autres, au sein du cabinet Plumes Ascendantes.

La correction : “La correction éditoriale est une autre étape importante de la préparation d’un livre pour l’édition. Propre au travail des correcteurs, cette tâche exige une bonne maîtrise en orthographe syntaxique et une réelle rigueur pour ne laisser passer aucune erreur.

À ce stade, le(la) correcteur(trice) traque les dernières erreurs orthographiques et grammaticales, il(elle) veille au respect des règles typographiques, il(elle) harmonise le style et le vocabulaire utilisé, il(elle) contrôle les éléments contextuels.” (Source : PCA-CMB, “La préparation éditoriale”.)

Chez Plumes Ascendantes, ce travail est confié à notre correcteur, B. Morin.

 

Liste de correcteur(trice)s pour améliorer vos textes :

Liste non exhaustive.

 

 

Le métier d’éditeur(trice)

« Plus proche interlocuteur de l’écrivain, l’éditeur est un professionnel du livre dont la fonction est d’encadrer la sortie d’un ouvrage en veillant aux différentes étapes de sa conception. Également appelé responsable éditorial, l’éditeur est à la recherche perpétuelle de nouveaux talents à mettre en lumière. » (Source : Le Parisien Étudiant.)

Les missions de l’éditeur(trice) sont multiples. De conseiller(ère) en écriture à coordinateur(trice) de fabrication, en passant par chef(fe) du marketing, l’éditeur(trice) doit endosser plusieurs casquettes tout au long de la vie d’un livre.

L’amour du livre et des mots est un prérequis indispensable pour se tourner vers une carrière dans l’édition. Pour éditer des auteur(e)s, il faut maîtriser le sujet dont on parle.

Au-delà d’une excellente culture générale, l’éditeur(trice) doit être un(e) fin(e) connaisseur(e) de littérature. La langue française ainsi que les règles typographiques n’ont aucun secret pour lui(elle).

En tant que chef(fe) d’équipe, le(la) responsable éditorial(e) doit être polyvalent(e) pour pouvoir coordonner l’action de ses collaborateurs : écrivain(e)s, correcteur(trice)s, maquettistes, illustrateur(trice)s, imprimeurs… Il(Elle) indique la ligne éditoriale à suivre en se montrant clair(e) et pédagogue.

D’autre part, le métier d’éditeur(trice) laisse une large place au travail de prospection. À la recherche de la perle rare, il(elle) hume l’air du temps pour dénicher les grandes tendances de demain. L’éditeur(trice) doit avoir un coup d’avance et savoir décrypter les envies du lecteur(de la lectrice).

En plus de l’aspect artistique de son activité, ce(tte) professionnel(le) de l’édition doit également faire preuve d’une grande rigueur et d’un sens de l’organisation développé pour maîtriser ses coûts d’édition et respecter les délais de parution. Les sorties de livres s’accompagnent souvent d’une période de fort stress que l’éditeur(trice) doit être en mesure de gérer avec calme.

Le métier d’éditeur(trice) ne requiert pas de diplôme spécifique. Néanmoins, la plupart des responsables éditoriaux ont un niveau Bac + 5.

Pour en savoir plus, voici deux vidéos intéressantes :

 

Relevons un point très important : « Un auteur qui ne souhaite rien changer du tout [à son manuscrit], c’est très difficile de travailler avec lui, et beaucoup d’éditeurs n’en prennent pas la peine. » (Citation extraite de la première vidéo.)

Liste d’éditeurs d’imaginaire :

Liste non exhaustive.

 

Le métier d’illustrateur(trice)

« Du site Web à l’article de journal en passant par la publicité, l’édition et le jeu vidéo, l’illustrateur est celui qui maîtrise l’art du dessin et du message percutant en toutes circonstances. Partant des indications fournies par ses clients, il imagine, invente et crée son support pour faire passer un message grâce à son coup de crayon ou à sa souris d’ordinateur. » (Source : Le Parisien Étudiant.)

L’illustrateur(trice) est avant tout un(e) dessinateur(trice), doté(e) d’un bon « coup de crayon ». Pour autant, aujourd’hui le crayon a laissé place à l’informatique et aux outils numériques. L’illustrateur(trice) doit donc être polyvalent(e). Il(Elle) doit maîtriser la colorimétrie (la science de la mesure des couleurs), ainsi que les logiciels graphiques. Comme dans tout métier artistique, il(elle) doit faire preuve d’ouverture d’esprit, d’humour, d’autocritique ; il(elle) a aussi une bonne culture générale.

Composer une illustration revient à traduire dans un dessin un message, un concept, l’univers du texte illustré afin de capter l’œil du lecteur(de la lectrice) et de lui donner envie d’en savoir plus. L’illustration de couverture d’un livre est bien souvent ce qui motive l’achat du livre en question, avant la lecture de la quatrième de couverture (décisive elle aussi) et la lecture de quelques pages intérieures. L’illustrateur(trice) doit donc avoir parfaitement compris les attentes de ses client(e)s afin de les rendre au mieux à travers une œuvre graphique.

Bien sûr, l’illustrateur(trice) doit aussi savoir établir des devis, des factures, car il(elle) exerce souvent en tant qu’autoentrepreneur. Il est important aussi qu’il(elle) possède un site Web, sur lequel les éventuel(le)s futur(e)s client(e)s peuvent feuilleter son « book ».

L’illustrateur(trice) travaille le plus souvent pour l’édition, la presse et la publicité.

Aujourd’hui, suivre une formation est le passage obligé afin d’acquérir les bases artistiques nécessaires pour exercer ce métier. L’illustrateur(trice) ne peut plus se contenter d’être autodidacte. Il(Elle) doit posséder un diplôme. Les formations sont dispensées, soit directement après le bac en intégrant un cursus artistique, soit dans de grandes écoles ou des écoles privées, qui acceptent les candidats de Bac + 2 à Bac + 5.

 

Liste d’illustrateur(trice)s :

Liste non exhaustive.

 

Le métier d’infographiste

« L’infographiste (ou graphiste) réalise des visuels alliant images, photos, textes et vidéos à partir des outils informatiques. Mais l’infographiste est d’abord un artiste, un concepteur qui sait manier le crayon, la gouache, la craie, les couleurs et l’aérographe…

Ce qui ne l’empêche pas de maîtriser à la perfection des logiciels comme Illustrator, Photoshop, quark Xpress, In Design… Il réalise des dessins grâce à des palettes graphiques, retouche et transforme des photos et des images. Il les assemble sur un même support, après avoir défini ou appliqué une charte graphique. » (Source : Studyrama.)

Ainsi, le métier d’infographiste est assez proche de celui d’illustrateur(trice). Avec l’essor du numérique, l’infographiste est devenu(e) un(e) acteur(trice) clé de la communication visuelle et de la production multimédia. Il(Elle) est un élément indispensable, tous secteurs confondus, et intervient donc dans la publicité, le marketing, l’animation, l’édition, la presse, les jeux vidéo, le design, dans des studios de création…

De même que l’illustrateur(trice), l’infographiste peut exercer en agence ou en tant qu’indépendant(e).

L’infographiste doit maîtriser les logiciels de PAO et les procédés d’impression. Pour la communication visuelle, il(elle) a de solides connaissances en choix des couleurs, langage non verbal, typographie…

Le métier d’infographiste demande de posséder un diplôme. De très nombreux cursus permettent de se former au métier d’infographiste, du CAP à Bac +3, en présentiel ou à distance.

 

Liste d’infographistes :

Liste non exhaustive.

 

Le métier d’imprimeur(e)

« Réactif et ordonné, l’imprimeur(e) travaille vite (les délais sont souvent courts) et bien. Après avoir effectué les réglages, ce professionnel met en route les machines et conduit l’impression, du début jusqu’à la fin, selon divers procédés (offset, héliogravure, flexographie…). Avant l’impression, il se charge de caler les plaques ou les cylindres, il calibre l’encrage, et veille à la tension du support.

Pendant l’impression, il contrôle minutieusement la qualité des produits imprimés pour écarter ceux qui ne seraient pas conformes à la commande du client. Une fois le travail fini, il nettoie les machines et garantit leur maintenance (s’assurer de leur bon fonctionnement) au quotidien. Grâce à son sens de l’esthétique, l’imprimeur peut également être amené à conseiller les clients sur le choix du papier, le format ou encore le procédé d’impression. L’imprimeur joue d’ailleurs un rôle d’interface entre les clients et le personnel de l’imprimerie. » (Source : Studyrama.)

L’imprimeur(e) exerce en atelier, dans une imprimerie de presse ou une imprimerie de livres. Le secteur recrute : les technicien(ne)s, technicien(ne)s supérieur(e)s sont très demandé(e)s afin de conduire des machines d’impression de plus en plus complexes.

L’imprimeur(e) prend en charge toutes les étapes du processus d’impression. Il(Elle) conseille le(la) client(e) et le renseigne sur la faisabilité technique de son projet ; établit devis et plannings de production ; sélectionne les équipes et les machines à l’œuvre ; s’assure du bon déroulement du processus d’impression ; contrôle la qualité du produit final.

L’imprimeur(e) est un(e) technicien(ne) organisé(e), qui sait résister au stress car de nombreux travaux sont à rendre dans des délais assez courts. Il(Elle) qui fait preuve d’un grand sens de l’écoute et de la diplomatie afin de comprendre et de satisfaire au mieux ses client(e)s.

De même que pour exercer le métier d’infographiste, exercer le métier d’imprimeur(e) nécessite de posséder un diplôme : un bac pro, un BTS (niveau Bac +2), ou une Licence professionnelle en rapport avec l’industrie graphique et les métiers du design.

 

Source : Cidj.com

Le métier de libraire

« Au milieu des romans, des beaux livres, des bandes dessinées ou encore des essais politiques, le libraire a pour mission de conseiller la clientèle sur les ouvrages qu’il vend au sein d’une librairie. Plus qu’un commerçant, le libraire est un passionné du livre qui connaît son sujet sur le bout des doigts. » (Source : Le Parisien Étudiant.)

Le(La) libraire a pour rôle de sélectionner les livres et les ouvrages, de recevoir les représentants des maisons d’édition, des papetiers, des groupes de presse ; d’adapter ses choix en fonction de sa clientèle ; de s’informer des dernières parutions ; de gérer les livraisons ; de mettre en valeur les livres sélectionnés ; d’accueillir, d’informer et de conseiller la clientèle ; d’organiser des animations autour du livre.

La passion du livre est l’une des principales qualités requises pour devenir libraire. Cela suppose également de posséder une excellente culture générale sur de nombreux sujets afin d’être en mesure de conseiller et de renseigner les client(e)s. Tous les sujets intéressent le(la) libraire. La curiosité est une véritable marque de fabrique ! Le(La) libraire s’intéresse à l’actualité littéraire, lit les ouvrages qu’il(elle) commande, effectue des recherches complémentaires.

En théorie, le métier de libraire ne requiert aucun diplôme spécifique. Néanmoins, la plupart des libraires ont un bac + 2 et ont commencé leur carrière comme vendeurs en librairie. Les diplômes possibles sont, là encore, des Licences et des Masters dans le monde du livre et de l’édition.

 

Liste des librairies ouvertes à l’imaginaire, en France :

Liste non exhaustive.

 

J’espère que cet article vous permet d’y voir plus clair en matière de métiers du livre et de monde de l’édition. Dans tous les cas, quelle que soit la voie que vous choisirez, le plus important est d’aimer les livres et ceux qui les font !

 

H.G.

 

 

 

 

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