Avec Hélène DESTREM, embarquez pour la science-fiction

JUIN 2022 : INTERVIEW

 

Chaque lundi, à l’occasion d’une interview, Nadine DOYELLE propose de découvrir un peu de la vie d’un auteur.

[Nadine lit beaucoup. Elle partage un peu ses lectures : elle aime tellement les livres qu’elle a créé l’association “Livr’échange” où l’on vient avec un livre et l’on repart avec une dizaine. Elle organise aussi, depuis 5 ans, en septembre, le salon du livre « Sang pour sang thriller, mais pas que… »
Les livres, c’est sa grande passion, son oxygène. Sa deuxième passion, c’est son métier d’AESH : elle s’occupe d’enfants handicapés en milieu scolaire, un métier peu connu et peu reconnu, très difficile, mais être entouré de tous ces enfants remplis d’amour, ça fait du bien.]

 

Lundi 13 juin, c’était au tour d’Hélène DESTREM de se retrouver sous les feux de la rampe. L’interview a été diffusée sur les réseaux sociaux.

 

Hélène DESTREM, auteure des livres suivants :

La Légende du futur est son premier roman, paru une première fois en 2012 chez un petit éditeur, réédité plusieurs fois depuis. La dernière datant de 2020, chez Plumes Ascendantes. Le roman est disponible partout sur commande : en librairies, sur Amazon, sur Books on Demand, et bien sûr sur le site de Plumes Ascendantes.
Éprise au piège : Publié une première fois en 2013 chez un petit éditeur, le roman Éprise au piège a été republié en autoédition en 2018. Il n’est plus disponible à la vente aujourd’hui. Il reste cependant quelques exemplaires pour les personnes qui seraient intéressées. Hélène Destrem envisage de le rééditer un jour prochain.
Comptes à rebours : Émilie a été publié en 2017 en autoédition. Il s’agit d’une romance à suspense écrite avec un autre auteur, devenu éditeur lui aussi depuis. Chacun d’eux livre, dans son propre roman, la version de l’histoire vue par son personnage. En l’occurrence, le personnage d’Hélène se prénomme Émilie. Ce roman est disponible sur Amazon, sur Books on Demand, et sur commande dans toutes les librairies ; tout comme celui de son collègue. L’un peut être lu sans l’autre, mais chacun complète et enrichit l’autre.
L’envol du phœnix : Publié en 2019 en autoédition, ce roman n’est plus disponible. Suite aux conseils d’un ancien directeur de collection de l’Atalante, Hélène Destrem l’a entièrement réécrit et restructuré. Elle en a achevé les toutes dernières corrections en avril 2022. Il sera publié en février 2023 chez Plumes Ascendantes, avec un nouveau titre. Il est le premier tome d’une trilogie dont elle a aussi changé le nom, et dont le deuxième volet est en cours d’écriture (passage en V2). L’illustration de couverture sera aussi modifiée : elle a été confiée à Jean-Mathias XAVIER. L’illustration de la version publiée en 2019 sera insérée à l’intérieur de la nouvelle édition du roman, ainsi que deux autres illustrations.

 

Interview

 

Nadine : Hélène, aujourd’hui, te voilà sous les feux des projecteurs. Es-tu prête à satisfaire la légitime curiosité de tes lectrices et lecteurs ?
Hélène : Tout dépend jusqu’où va leur curiosité !
Nadine : Tout d’abord, à toi de te présenter d’une façon originale. Âge, passions, rêves, etc…
Hélène :
Évoluant au fil du temps,
Mes passions m’emportent au gré du vent.
L’écriture est la première,
Ma nourriture, ma lumière ;
Créer, corriger, publier,
Voilà sans doute pourquoi je suis née.
Le sport ponctue ma vie,
De challenges en défis ;
Musculation, cardio, fitness,
À chaque séance, c’est l’allégresse.
Parvenue à la moitié de l’existence,
Corps et esprit ont autant d’importance,
L’un ne va pas sans l’autre,
Quand on veut éviter la décadence !

21 mai 2022 – forêt de Janas, dans le Var : préparation sportive pour un challenge à venir.

Nadine : Quelle est la raison pour laquelle tu t’es lancée dans l’écriture ?… Attention, pas de clichés.
Hélène : J’avais neuf ans quand j’ai commencé à écrire de petites histoires. J’ai voulu écrire pour voyager plus encore que dans les livres que je lisais. Je voulais créer mes mondes, mes aventures, mettre en scène des dénouements qui me plaisaient, et ne pas seulement me laisser guider par les auteurs, par leurs choix d’écriture qui ne correspondaient pas à ce que j’aurais voulu lire. J’avais envie d’écrire ce qui me passait par la tête, même si c’était farfelu, déjà vu ou sans intérêt.
Nadine : Si tu n’avais pas écrit, qu’aurais-tu aimé faire ?
Hélène : Jouer de la musique, ou dessiner. À l’adolescence, j’ai exploré ces deux pistes. J’étais assez douée en musique, d’ailleurs, mais il aurait fallu qu’elle m’inspire pour que je m’y plonge vraiment. Or, je ne vibrais pas du feu de la créativité, contrairement à l’écriture.
Nadine : Quel est le livre que tu aurais plus que tout aimé écrire toi-même ?
Hélène : Peut-être Le Fantôme, de Danièle Steel, ou Le manuscrit proscrit de Nur Jahan, de Cécilia Correia, ou encore Le chardon et le tartan, de Diana Gabaldon. J’aime les histoires romantiques qui me font vibrer et qui sont bien écrites. Et elles sont bien plus nombreuses que ces trois qui me viennent spontanément.
Nadine : Quel est le film qui t’a marquée à vie ?
Hélène : Certains m’ont plus marquée que d’autres à certains moments de ma vie. Par exemple, le premier Terminator, que j’ai vu à l’adolescence, parce que j’ai trouvé ça terrible que ce couple ne puisse s’aimer qu’une seule fois et soit séparé par le temps.
Puis La Guerre des mondes, avec Tom Cruise, qui est l’un des rares films qui collent aussi bien au livre (que j’avais lu quelques années auparavant) et dont on ressent aussi fortement l’ambiance, le stress, la terreur…
Ah ! Et Star Wars, bien évidemment ! Les épisodes 4, 5 et 6. Magnifiques ! Jamais égalés. Des références en science-fiction. Indémodables.
Je peux citer aussi Vanilla sky
Nadine : As-tu déjà eu envie d’arrêter d’écrire ? Et si oui, pour quelle raison ?
Hélène : Non. Quand je suis fatiguée ou en panne d’inspiration – ce qui n’arrive pas souvent –, je m’arrête d’écrire pendant quelques semaines. Je sais que l’inspiration et l’énergie reviennent toujours. Je ne pense pas m’arrêter un jour. J’ai trop de sujets et de techniques à explorer, et encore beaucoup de choses à apprendre !
Nadine : Quand sais-tu que tu peux écrire le mot FIN ?
Hélène : Étant donné que j’ai souvent en tête, dès le début, la scène finale (ainsi que la première scène et quelques scènes intermédiaires), je sais comment et où doit finir mon héroïne, mon héros dès que je me mets à écrire. Ensuite, j’écris jusqu’à l’y mener.
En fait, je réfléchis à ces scènes principales avant de me lancer dans l’écriture depuis que j’ai mené à bien l’écriture de mon premier roman. En effet, pour La Légende du futur, je me suis plus laissée porter par l’histoire qu’autre chose. À de nombreuses reprises, je me suis retrouvée dans une impasse, ne sachant comment poursuivre l’histoire. J’ai eu un mal fou à imaginer la fin. Et quand l’idée m’est enfin venue, j’ai compris que cette réflexion était à mener avant même d’écrire, pour éviter de me retrouver dans le même état de souffrance.
Nadine : Dans ton prochain livre, quel personnage pourrait se plaindre de la vie que tu lui as inventée ? Et à l’inverse, lequel pourrait te remercier ?
Hélène : Dans le livre que j’ai bouclé récemment et qui paraîtra en 2023, c’est Caryl qui pourrait se plaindre. À l’inverse, les Archélyiennes peuvent me remercier !
Nadine : Comment choisis-tu le lieu où se déroule l’histoire de ton roman ?
Hélène : Mes histoires ne se déroulent jamais en un seul lieu. D’ailleurs, le choix le plus important que j’opère d’abord est le choix de l’époque. Ensuite, je choisis les lieux où l’histoire va se dérouler afin de servir au mieux mon récit.
Pour La Légende du futur, vu le thème que je souhaitais traiter (la légende arthurienne, et notamment Merlin), il était logique de situer l’histoire en grande partie sur l’île de Bretagne (qui est un mélange de la Bretagne française et de la Grande-Bretagne).
Pour Comptes à rebours, le choix s’est opéré à deux, en fonction du parcours que nous voulions faire suivre à nos personnages. L’histoire se déroule dans la partie nord de la France, afin de mettre en valeur certains paysages et certaines villes de notre beau pays ; lieux symboliques pour nos personnages.
Pour L’Envol du phœnix, dont les initiales du nouveau titre sont LCDLT, il me fallait une planète d’origine pour chacune des civilisations que je voulais créer. Pour ce qui est de la Terre, j’ai choisi de mettre en avant plusieurs lieux de France en fonction des différentes bases et autres camps d’entraînement militaires où certaines scènes importantes se déroulent. Plusieurs chapitres se déroulent aussi en Chine : j’avais besoin de grands espaces peu connus et peu habités.

24 décembre 2017 – En plein travail de correction sur un manuscrit.

Nadine : Dans tes romans, est-ce que tu penses que les dialogues sont indispensables ? Et si non, peux-tu développer ?
Hélène : Les dialogues apportent de la vie et permettent de dénouer certaines situations. Ils permettent aussi de traduire en quelque chose de concret les interactions et les relations entre les personnages, de rendre ceux-ci plus vivants, plus réels. On n’est plus seulement dans la description, dans la conjecture ou la réflexion. C’est pour cela que les dialogues sont indispensables, à mon sens, dans un roman.
Mais ils ne doivent pas en constituer l’essentiel. Ils doivent arriver quand cela est nécessaire, afin d’apporter quelque chose à l’histoire, aux personnages. Il n’y a rien de pire, pour moi, qu’un roman composé essentiellement de dialogues, surtout s’ils sont creux. Tout comme il m’est très pénible de ne lire que des descriptions ou des développements réflexifs pendant des pages et des pages. Tout est question de dosage.
Cela s’applique bien évidemment à mes romans.
Nadine : Es-tu satisfaite et sereine lorsque tu poses le mot FIN ? Ou bien est-ce que tu trembles de peur ?
Hélène : Quand j’écris le dernier mot de mon histoire – je n’écris pas « fin » -, je suis satisfaite d’être arrivée au bout et d’avoir dit tout ce que j’avais à dire. Après vient le temps des réécritures et des corrections.
C’est seulement quand j’achève la dernière correction avant la publication qu’un sentiment de tristesse m’envahit. Quitter l’univers dans lequel j’ai accompagné mes personnages, souvent des années durant, est toujours difficile. C’est une sorte d’adieu… C’est sans doute pour repousser ce moment déchirant que je me suis lancée dans l’écriture d’une trilogie, d’ailleurs !
Nadine : Comment écris-tu une dédicace ? Toujours personnelle ou bien basique ? Ou avec un petit dessin ?…
Hélène : J’ai toujours deux dédicaces basiques que j’alterne pour les lectrices et lecteurs que je ne connais pas. En revanche, pour les ami(e)s et celles et ceux dont je connais les passions ou les centres d’intérêt, ou encore celles et ceux avec lesquel(le)s j’ai parlé de mon travail, avec lesquel(le)s j’ai des souvenirs ou des anecdotes, alors je personnalise la dédicace. Et depuis quelques années, j’ajoute un coup de tampon. J’en ai plusieurs. Ça ornemente bien, je trouve.
Nadine : Merci pour tes réponses pleines de sincérité. Je te souhaite un très beau succès pour ton prochain roman.
Hélène : Merci à toi de m’avoir donné l’occasion de présenter une petite part de mon univers.
N.D. et H.D.

 

 

 

JANVIER 2020 : PORTRAIT

Installée à Toulon depuis l’été 2015, Hélène Destrem, écrivaine, correctrice d’édition et écrivaine publique, s’affirme dans le genre littéraire de la science-fiction.

Hélène a créé son cabinet d’édition Plumes Ascendantes, il y a tout juste sept mois.

La lecture comme moteur à l’écriture

À la question : « Aimes-tu la lecture ? », son regard s’illumine.

« Oui, énormément ! Je suis malheureuse quand je ne peux lui consacrer suffisamment de temps. » Des romans, mais aussi des études, des thèses, des articles sur tous types de sujets : les livres sont sa nourriture intellectuelle, sa source d’inspiration. Ses auteurs préférés sont René Barjavel, Philip José Farmer, Clive Barker, Bernard Werber, Franck Thilliez, Olivier Deparis, J. C. Gapdy ou encore Diana Gabaldon… Mais ils ne sont pas les seuls. Le cinéma est aussi un vivier très riche d’idées pour elle.

Dévoreuse de livres et de bandes dessinées de science-fiction depuis son plus jeune âge – Yoko Tsuno, Le Scrameustache –, c’est la lecture qui lui a donné l’envie d’écrire, et notamment Destination Mars, de Patrick Moore, un roman publié en 1960 qu’elle a découvert à dix ans.

L’écriture comme moyen d’évasion

Dans ses ouvrages, Hélène mêle habilement réalité et fiction. Elle a déjà publié plusieurs nouvelles – L’Enfant de l’histoire ; L’Ombre du cavalier –, des critiques littéraires – pour le plaisir et pour des sites Internet de référence –, et quatre romans, dont La Légende du Futur et L’Envol du phœnix, en science-fiction.

Avec l’écriture, Hélène s’évade de son quotidien, rêve à d’autres mondes, fait connaître à ses personnages des aventures extraordinaires qu’elle aimerait vivre, et dénonce aussi parfois les injustices et les errances dans lesquelles notre monde s’égare trop souvent.

Si vous lui demandez quelle est la place de l’écriture dans sa vie, elle répondra sans aucune hésitation : « Numéro UN, bien sûr ! »

Des projets à foison

Ses projets sont d’ailleurs nombreux : des nouvelles à retravailler, un manuscrit à préparer pour la publication – la suite de L’Envol du phœnix, qui sera le tome 2 de sa série : Notre univers –, un autre à écrire – le tome 3. Sans oublier, bien sûr, les auteurs qui lui feront confiance à travers Plumes Ascendantes qu’elle se réjouit d’accompagner !

Nul doute qu’Hélène est sur la bonne voie pour faire reconnaître ses talents d’écrivaine auprès d’un public toujours plus large, et pour donner son envol, non seulement à ses écrits, mais surtout à son cabinet d’édition Plumes Ascendantes.

S. R.-L. et H. G.

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